lundi 30 mai 2016

Des livres, du thé



S’il y a le désert médical dans nos campagnes, il existe aussi le désert littéraire. Dans cette commune rurale de 3000 habitants, avant quand on cherchait un livre il fallait aller jusqu’à Nantes. Mais ça, c’était avant. En 2013 Christel Rafstedt a eu l’audace de créer, à deux pas de la Mairie, une librairie généraliste dont le nom est un hommage à Lewis Carroll : « Le livre dans la théière ». Pour cette dynamique libraire, le livre, c’est plus que de la lecture, c’est une médiation, un lien social qu’elle aime entretenir. Inlassablement, elle s’attache à casser les clichés sur les supposés goûts des gens qui habitent à la campagne, en proposant une large diversité éditoriale faite des nouveautés dont on parle, mais aussi des textes littéraires de maisons d’édition plus confidentielles.  Elle adore l’idée de la découverte et qu’on lui pose cette question 
« C’est quoi ? ».  Pour elle, un livre ce n’est pas seulement un achat, mais c’est toujours comme un cadeau qu’on se fait à soi-même ou aux autres. 

Quel est le livre que vous défendez avec ferveur, qui est le plus emblématique de votre librairie ?
C’est un premier roman « Le vestibule des causes perdues » de Manon Moreau (Delphine Montalan). Alors que je ne suis pas marcheuse du tout, ce livre raconte l’histoire de cinq personnages partis faire le chemin de Compostelle. Ce sont des héros ordinaires, des personnages du quotidien auxquels on s’attache et qu’on arrive plus à les lâcher. Une fois lu, on a envie de l’offrir tant ce livre fait du bien. Il plait à ceux qui lisent beaucoup et donne envie de lire à ceux qui ne lisent pas ou très peu. 

Brève de librairie :
Je n’en ai pas en particulier, mais j’ai cet immense plaisir tous les soirs à la sortie des écoles, de voir ces jeunes venir me demander « T’as quoi de nouveau ? ». Ça m’enchante.

Le livre dans la théière
6 Place de la Mairie
85620 Rocheservière

02 51 06 48 35

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