lundi 21 septembre 2015

Un libraire-navigateur à la manœuvre



La Manœuvre
58, rue de la Roquette
75011 Paris

Quand Jérôme Cuvelier a créé « La manœuvre » il y a dix ans, il est allé chercher le nom de sa librairie à la source de ses deux passions : la littérature et la voile. « La main à l’œuvre » de l’auteur qui écrit et « À la manœuvre » comme tout bon marin qui se respecte. Et puis dans ce quartier branché de la Bastille où les cafés s’appellent « L’industrie » ou « Le monte charge » ça sonnait plutôt bien. Pour Jérôme Cuvelier qui a appris son métier à la Librairie Mille pages à Vincennes (où il a passé vingt ans), le plus important c’est de mettre en relation tous ceux qui font exister le livre: les auteurs, les éditeurs, les traducteurs et les lecteurs. Sans ce lien essentiel qu’il aime et s’attache à créer,  son métier de librairie perdrait toute sa saveur. Il nous reçoit avec toute la chaleur et l’enthousiasme qui le caractérisent pour nous faire part de ses romans coups de cœur.

Le roman le plus emblématique de la librairie et que vous défendez avec ferveur

Je pourrais vous citer « Le comte de Monte–Cristo »  d’Alexandre Dumas qui m’a accompagné lors d’une traversée de l’Atlantique à la voile. Mais « Dalva » de Jim Harrison s’impose. C’est un roman «total» qui rassemble tout ce que j’aime en littérature : un souffle, un style, des voix, de grands espaces, des sentiments, de la poésie, de la philosophie. Tout y est.

Une brève de librairie
Comme beaucoup de mes confrères, j’ai des anecdotes remplies d’humour. Comme  celle d’une cliente qui venant chercher le dernier roman de Jean-Philippe Toussaint me dit « Bonjour je voudrais Faire l’amour ». Et moi de lui répondre pour la taquiner : « Là, maintenant ? Ici ? Tout de suite ? ».


Plus sérieusement, une avant-veille de Noël Jacques Higelin était à la librairie pour une signature. Un type qui passait par là avec un accordéon s’est mis à jouer et Higelin à chanter de façon totalement improvisée. Du coup, nous tous autour avons poussé de la voix avec lui.  Le lendemain un client m’a dit que c’était un moment magique comme si j’avais fait venir le père Noël à La Manoeuvre.

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